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Le lieu

Les hommes n’ont cessé, depuis la nuit des temps, de fabriquer des bijoux pour parer leurs corps. Souvent porté ou offert lors d’occasions spéciales, le bijou est étroitement lié aux traditions qui ponctuent la vie individuelle et collective. En tant que marqueur social, il révèle un lien ou une rupture entre des personnes d’un même groupe. Un lien qui peut être d’ordre affectif, politique ou économique. Le bijou est par ailleurs issu d’une création, il est le résultat d’un savoir-faire. En tant que produit, il pose la question de ses matériaux, de ses techniques, des conditions historiques et socio-économiques de sa production, de sa circulation et de sa valeur.

Au rythme d’une riche programmation culturelle et d’une collection monumentale, le MAP Marrakech se propose d’interroger les fonctions et les usages du bijou. D’ouvrir des voies pour appréhender la parure dans sa complexité. En faisant cela, le MAP Marrakech espère aborder des champs aussi vastes que l’anthropologie, l’esthétique, l’ethnographie, la psychologie, la sociologie ou l’histoire.

Le MAP Marrakech se donne pour mission d’explorer les fonctions et les usages de la parure pour rappeler que pour être appréhendée, elle ne peut être dissociée des pratiques et des pensées qui la forment.

Photos : noomoo

L’architecture

Conçu par le duo d’architectes décorateurs franco-libanais, Michel Charrière et Joseph Achkar, le bâtiment est en lui-même une prouesse architecturale : inspiré de la medersa ben Youssef, il s’étend sur trois niveaux sur près de 1400 m² autour d’un puits de lumière octogonal avec une façade impressionnante qui s’inscrit parfaitement dans l’esthétique de la médina. Tailleurs de pierre, menuisiers, Zouaqeurs, plâtriers et autres maçons ont, durant les cinq ans qu’a duré le chantier, exprimé leur talent en utilisant, entre autres, pas moins de 180 000 briques en terre cuite et plusieurs dizaines de poutres en cèdre massif. Alliant concepts muséographiques modernes et tradition, cet espace reflète l’image d’un Maroc authentique qui sait répondre aux enjeux de la contemporanéité, une dialectique entre éléments classiques et technologie discrète. Sur la terrasse, le jardin suspendu est comme un dernier point de tension à la visite pour prolonger la réflexion et les rêveries.

Le duo d’architectes décorateurs franco-libanais, Michel Charrière et Joseph Achkar ont une réputation qui parle pour eux.
Depuis plus de 30 ans, ils sillonnent le monde pour restaurer hôtels particuliers somptueux, demeures monumentales et palais historiques et ont pourtant longtemps travaillé dans la plus grande discrétion. En 1983, Joseph Achkar arrive à Paris. Il a quitté son pays natal, le Liban, après l’assassinat de son père, figure de la chrétienté maronite et propriétaire d’un palace sur le Mont Liban. Il rencontre Michel Charrière, fraichement diplômé de l’école des Arts Décoratifs. Une passion pour les lieux chargés d’Histoire et leurs histoires les lie. Ils ont cette passion pour les merveilles architecturales du passé. Ils décident alors d’en faire leur métier. Ensemble, le duo va sauver, restaurer, aménager et meubler villas, châteaux, hôtels particuliers, manoirs.

En 2017, ils se voient confier par le Centre des monuments nationaux, un chantier colossal : la rénovation de l’Hôtel de la Marine sur la mythique place de la Concorde à Paris. Le projet est monumental dans tous les sens du terme. Le site fait 12000 mètres carrés. Achkar et Charrière y restaurent 500 menuiseries, ils créent une verrière de plus de 300 mètres carrés pour couvrir la cour intérieure. Le chantier dure 3 ans. Leur parti-pris artistique était de restituer l’atmosphère du XVIII ème siècle parce que selon « restaurer veut dire retrouver les décors de l’époque ». Pour le Monde des Arts de la Parure, ils ont créé ce lieu unique mêlant respect de la pure tradition architecturale marocaine et prouesse techniques innovantes.

« Il faut aller dans le sens d'un lieu, le contenu doit être en accord avec le contenant. »

La Terrasse jardin

La terrasse / Jardin permet de découvrir et d’apprécier l’environnement immédiat entre nids de cigognes sur les remparts du palais Badii et le fier minaret de la mosquée Moulay El Yazid, petite cousine de la Koutoubia datant du 12ème siècle,  le tout sur fond des montagnes de l’Atlas. Elle abrite un jardin suspendu dessiné par le paysagiste Marius Boulesteix qui y a créé un espace végétalisé singulier qui évoque le voyage et invite à la flânerie. 

Les fondateurs

Le projet du MAP Marrakech est né de l’audace et de la générosité de Marlène et Paolo Gallone. Originaires de Suisse, amateurs d’art et grands voyageurs, ils ont été séduits par le génie et l’imaginaire de l’Homme : les ornements, parures et textiles d’Afrique et d’Orient, éclats précieux, parfois humbles, échos de tant d’identités et d’histoires. C’est ainsi qu’ils ont constitué au fil des ans une collection unique tant par sa diversité, par son importance que par la rareté de ses pièces.

Amoureux de Marrakech depuis près de 40 ans, Marlène et Paolo Gallone fréquentaient sa médina et ses souks en quête de trouvailles fabuleuses. La ville rouge, carrefour ethnique et commercial d’Afrique, inspiration de tous les Orients, leur réservait à chaque fois un trésor au fond d’une ruelle où d’un fondouk sans nom. C’est ainsi que tout naturellement le projet du MAP Marrakech trouva sa place dans le quartier de la Kasbah, symbole d’un Maroc éternel. Le bâtiment est l’écrin de la collection, situé en plein cœur du Mellah, tout près du centre historique de Marrakech. Création d’un couple d’architectes férus d’histoire, Joseph Achkar et Michel Charrière, l’architecture du bâtiment, inspirée du Maroc médiéval, est sobre et chaleureuse. Un puits de lumière, reprenant le tracé traditionnel des riads, cœur géométrique de l’édifice, éclaire de grands espaces d’exposition qui dissimulent ici et là plusieurs parcours inédits.

 (Source :  Mon Maroc, récits et mémoires de Suisses au Maroc)

Marlene-et-Paolo-Gallone

Marlène et Paolo Ponce-Gallone en visite du chantier lors de la construction du musée.

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